Pour suivre la LG0 du post précédent, voici la grande soeur, Gibson LG1, à priori de 1956, voire 1955, numéro d'usine difficile à lire.
Cette guitare, a sacrément vécu, c'est comme ça que je les aime.....vernis craquelé, quelques réparations déjà subies, elle a du voir du pays...et la touche en palissandre de Rio est tout simplement magnifique....et il se passe quelque chose lorsqu'on la prend en main....
En revanche, après observation à la loupe, le chevalet présente une fente dans l'axe des perces de cheville, qui risque de provoquer des dégâts plus importants si l'on n'intervient pas.
Du coup j'en fabrique un nouveau aux dimensions de l'original. Une fois patiné, on devine à peine l'opération. La contreplaque a déjà été renforcé par une pièce en érable, mais les perces de passage de cordes ont subi une déformation importante et les chevilles ne sont plus perpendiculaires à la table, et remplissent difficilement leur office.
Du coup je renforce le bridge plate par des patchs d'érable également, ce qui me permet d'aléser à nouveau la perce, et pour finir un nouveau set de chevilles en ébène achève l'intervention sur le chevalet.
Pour le reste je fais le choix de la laisser ainsi, ça fonctionne le feu de dieu, les mécaniques seront graissées mais je conserve l'oxydation, tellement ça matche bien avec le reste, très rustique de la finition....Philippe, même si il n'y a pas de numéro de téléphone gravé au dos du manche, je te garantis qu'elle n'a pas grand chose à envier à la 52 que tu connais !!!
© Atelier Tupelo